Philosophe et féministe iconique, j’ai d’abord connu Simone de Beauvoir par l’essai. Avec L’âge de discrétion (1967), je la découvre en romancière et même si ce n’est qu’un récit court, je ne suis pas déçue. Ce roman s’inscrit dans une réflexion récurrente de la philosophe, car à côté de la déconstruction de la féminité et des rôles de genre, elle s’est aussi beaucoup intéressé à notre rapport à la vieillesse. Le texte est limpide et fluide. L’héroïne est une femme de soixante ans en pleine réflexion sur son âge. Intellectuelle estimée, avec une œuvre accomplie derrière elle, elle rappelle un peu trop l’auteure elle-même. Il y a quand même des différences : elle n’est pas philosophe mais essayiste littéraire, son compagnon de vie n’est pas philosophe mais scientifique. En plus, elle a un fils alors que l’auteure s’était juré de ne pas enfanter.
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