Simone de Beauvoir durant le procès pour avortement à Bobigny. (Photo de Michel Artault)
Notes de lecture

L’âge de discrétion : Simone de Beauvoir contre le fatalisme de la vieillesse

Philosophe et féministe iconique, j’ai d’abord connu Simone de Beauvoir par l’essai. Avec L’âge de discrétion (1967), je la découvre en romancière et même si ce n’est qu’un récit court, je ne suis pas déçue. Ce roman s’inscrit dans une réflexion récurrente de la philosophe, car à côté de la déconstruction de la féminité et des rôles de genre, elle s’est aussi beaucoup intéressé à notre rapport à la vieillesse. Le texte est limpide et fluide. L’héroïne est une femme de soixante ans en pleine réflexion sur son âge. Intellectuelle estimée, avec une œuvre accomplie derrière elle, elle rappelle un peu trop l’auteure elle-même. Il y a quand même des différences : elle n’est pas philosophe mais essayiste littéraire, son compagnon de vie n’est pas philosophe mais scientifique. En plus, elle a un fils alors que l’auteure s’était juré de ne pas enfanter.

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Arts de vivre

Je teste des routines d’écrivains : Simone de Beauvoir, intellectuelle extravertie

Cette fin d’année a été une lente décrépitude. J’ai perdu toute notion du temps et je n’avais bientôt plus de structure dans ma journée. J’avais désespérément besoin d’ordre et de discipline. Je me suis dit que je pourrais me remettre à tester des routines d’écrivain.e.s pour recommencer à construire la mienne. Cette fois, j’ai choisi un tempérament sensiblement différent du mien. Simone de Beauvoir ne vivait pas en ermite. Elle jouissait d’une vie sociale épanouie au même temps qu’une vie intellectuelle intense. Pendant toute la journée du vendredi 4 janvier, j’ai suivi la routine qu’elle a partagée dans une interview au Paris Review en 1965.

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