« Ma souffrance n’intéresse personne. » Dès que j’ai lu cette phrase, je me suis sentie en confiance, j’avais envie de me laisser happer par Souffrir de Chantal Thomas. Je me sentais comprise, je sentais que l’auteure avait touché à une corde sensible, à la texture même de la souffrance. Une souffrance faite de chair, de sang et de nerfs.
Je savais que ça ne serait pas un essai purement académique, froid et distant. En témoigne l’usage récurrent du « je ». C’est un regard personnel sur la souffrance, nourri de références littéraires et philosophiques. Chantal Thomas est une spécialiste de la littérature du 18ème siècle. Au fil des pages, Madame de Staël, Julie de Lespinasse, Sade, Sacher-Masoch ou même Dostoïevski nous livrent leurs expériences et leurs conceptions de la souffrance.