Comment guérir d'un chagrin d'amour
Notes de lecture

Fragments d’un discours amoureux ou comment guérir d’un chagrin d’amour

Il y a des chagrins d’amour qui s’installent, qui nous trainent jusqu’aux limites de l’insupportable. Malgré toute notre bonne volonté et nos rationalisations, nous retombons à chaque fois dans le délire : l’autre m’aime et ne me le dit pas. Car l’amour est un phénomène de croyance, une pure dévotion. En sortir est difficile malgré toutes nos souffrances, car ce serait abandonner tous les délices de notre imaginaire. Guérir d’un chagrin d’amour, comme de toute illusion, exige un changement non seulement dans la façon de penser, mais aussi et surtout dans la façon de sentir. Parfois, nous avons besoin d’un plus grand renfort, du secours des mots, d’une plume amie, qui pense au même temps qu’elle sent, qui nous comprend sans nous juger, j’ai nommé : les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes.

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Ode à la nouvelle : Risibles amous de Milan Kundera, Le dernier été de Klingsor de Hermann Hesse, Grand Union de Zadie Smith, Le cheval de Nietzsche d'Abdelfattah Kilito, La mort d'Ivan Illitch de Tolstoi
Listes

Ode à la nouvelle : cinq recueils de nouvelles sur l’amour, l’art, la mémoire et la mort

La nouvelle n’est pas un sous-roman. Ce n’est pas un simple brouillon. Sa brièveté n’est pas toujours une preuve d’incomplétude, elle peut être un agent de densification. La limitation du texte court peut amener les auteurs à focaliser toute leur attention sur un court laps de temps, à en dégager toutes les impressions sans parcimonie (Tolstoï), à illustrer des idées maîtresses dans leurs œuvres (Hesse et Kundera), à examiner des éclats de souvenirs et en dégager du sens (Abdelfattah Kilito), ou encore à prendre courage pour émanciper la parole, laisser libre cours à son imagination et désencombrer la pensée de la bienséance (Zadie Smith). Ces cinq recueils nous montrent que la nouvelle peut être un texte à part, entier, au même temps que le champ de développement d’un projet d’écriture. Cinq recueils que j’ai lus et relus, dont je garde en mémoire des passages, des impressions de lecture indélébiles et que je vous invite à découvrir.

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Notes de lecture

La chambre de Giovanni de James Baldwin

L’amour peut être malhonnête. Cela n’en affaiblit en rien la passion, mais en décuple le caractère tragique. Quand David rencontre Giovanni dans un bar parisien, il sait qu’il ne lui appartiendra jamais, il sait qu’il quittera un jour sa chambre sombre et étouffante, et pourtant il ne peut faire autrement que de l’aimer, complètement, à l’en détruire. La chambre de Giovanni de James Baldwin est un testament à ces amours lâches et coupables, nées d’une incapacité à s’assumer et à dire sa vérité, d’une fuite frénétique en avant, d’une souffrance subie autant qu’infligée.

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Critique de Bonjour tristesse de Françoise Sagan
Notes de lecture

Bonjour tristesse de Françoise Sagan

Bonjour tristesse, c’est le récit d’un drame vacances, fâcheux mais somme toute ordinaire. C’est aussi un roman sur ces étés transformateurs de l’adolescence, faits de passions fuyantes, de colère et de morosité. Réputé froid et cruel, j’y ai trouvé au contraire beaucoup de sensibilité : elle se dévoile par petits éclats, elle éclot entre les failles du discours aigri de la protagoniste sur son petit bout d’existence. Nous sommes loin de l’ambiance de La chamade où des personnages égocentrés s’usent les uns les autres sans remords.

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